S’agissant de la loi du 18 juin 2014 appelée loi Pinel, elle prévoit un certain nombre de dispositifs qui sont en contradiction avec les conditions de fonctionnement de nombreux baux commerciaux. Comment procéder à la prolongation du bail commercial selon la loi Pinel ? Suivez-nous dans cet article pour en savoir plus.

Ce que dit la loi Pinel sur le renouvellement de bail commercial

En règle générale, la prolongation d’un bail à usage commercial constitue un droit primordial du locataire (appelé aussi preneur) dans la mesure où le loyer constitue une ressource indispensable à la disposition de son entreprise et en raison de sa participation à la valeur de l’entreprise.

Ce droit fait référence à la conception de la notion de propriété commerciale, qui est une disposition de nature d’ordre public de la loi du 30 juin 1926, et qui prévoit les modalités selon lesquelles le preneur peut solliciter le renouvellement :

  • Bénéficier du statut de bail commercial ;
  • Disposer de la qualité de commerçant par son inscription au registre du commerce et des sociétés ainsi qu’au répertoire des métiers ;
  • Exploiter un fonds de commerce depuis trois ans au moins avant le terme du bail en question ;
  • Suivre strictement les clauses du bail.

Toute formule interdisant le recours au renouvellement du contrat de bail ne sera pas retenue et réputée non écrite. Pour effectuer un renouvellement du bail commercial, il est nécessaire de faire appel à une autorité officielle : la modification du bail comportant les nouvelles conditions du contrat de louage doit être précisée au moins 6 mois avant le terme du bail principal et ensuite signée par chacune des parties. Cette modification peut être engagée aussi bien à la demande du bailleur que du preneur.

La prolongation tacite du bail commercial conformément à la loi Pinel

Il peut arriver qu’aucune des deux parties ne vienne à la fin du bail commercial en vigueur pour le prolonger : on parle alors de renouvellement ou de reconduction tacite du contrat. Les clauses du bail demeurent dans ce cas de figure identiques et en cours de validité.

En revanche, les conséquences pour le preneur sont que le loyer est écrêté après la 12ᵉ année et qu’il progresse donc de manière sensible (jusqu’à 10 % du loyer de l’année précédente). Par ailleurs, aussi bien le bailleur que le preneur peuvent délivrer un congé au cours de la tacite prolongation du bail « Pendant la tacite reconduction, le préavis doit être donné au minimum six mois à l’avance et au dernier jour du trimestre civil » conformément à l’article L-145-9 du Code de commerce.

En fait, cela peut représenter un risque aux yeux de chacune des parties. Par contre, avec une tacite prolongation du contrat de bail commercial, le preneur perd le bénéfice de son droit de propriété commerciale étant donné que le contrat de bail commercial est arrivé à son terme sans reconduction officielle : cela peut représenter un désavantage important dans le cas où le preneur désirerait vendre son fonds de commerce par la suite. De ce fait, la reconduction tacite du contrat de bail commercial se doit d’être temporaire afin de ne pas être déçu.

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